New article/Dossier: MAT for the VIAMAP – Maqām Analysis Tools for the Video-Animated Music Analysis Project

English

[French translation below]

NEMO-Online is delighted to propose this new article by Amine Beyhom on notational tools and graphical analyses of melody and rythm.

Musical notation has been reputed as disqualified for the analysis of “Foreign” musics since – at least – the experiments of Charles Seeger with the Melograph. It is nevertheless still used as the main analytic – and teaching – tool for these musics in most researches in musicology, and today in the teaching of these musics in autochthonous conservatories. Seeger’s experiments brought at his time cutting-edge solutions – and alternatives – to score notation but, surprisingly enough, these solutions seem to have not worked out very well in the long run.

Beyhom proposes a voluminous dossier including three parts and relying on the pioneering works of Seeger – and other ethnomusicologists – as well as on the improvements of his method that we have witnessed in the last decades. The first part expounds the past, and on-going debates about the (mis-) use of score notation as applied to “Foreign” musics, while the second part offers a retrospective of Maqām music notation. The third part of the dossier describes different tools of pitch and spectrum analysis which help understand – and listen better to the analyzed music while exposing, in fine, the author’s work and propositions for the implementation of video-animated analyses in the teaching of ethnomusicology as one major basis for this teaching. The dossier is accompanied by a short power point show (PPS) and 41 video-animated analyses (total time = 2 h 13 m).

Amine Beyhom: MAT for the VIAMAP – Maqām Analysis Tools for the Video-Animated Music Analysis Project,” Near Eastern Musicology Online 4 7 |2018-11| p. 145–256.

Français

Nous avons le plaisir à NEMO-Online de publier ce nouvel article par Amine Beyhom sur les outils de notation et d’analyse graphique de la mélodie et du rythme.

La notation musicale est réputée être disqualifiée pour les analyses de musique “étrangères” et ce depuis, au moins, les expériences de Charles Seeger avec le mélographe. Il n’en reste pas moins que la notation classique reste l’outil principal d’analyse de ces musiques dans les recherches musicologiques, et de leur enseignement dans les conservatoires locaux. Les méthodes de Seeger étaient à l’avant-garde de la recherche pour une analyse –  et une notation – alternative des musiques traditionnelles mais, de manière assez surprenante, ne semblent pas avoir pris racine dans l’enseignement de l’ethnomusicologie.

Beyhom propose un dossier volumineux en trois parties, basé sur l’oeuvre pionnière de Seeger – et d’autres ethnomusicologues – ainsi que sur les améliorations de cette méthode apportées au fil des recherches par ses successeurs. La première partie retrace les débats soulevés par l’utilisation (ou non) de la notation musicale classique pour les musique non occidentales – notamment non semi-tonales – tandis que la deuxième partie est consacrée à une courte rétrospective historique de la notation de la musique du maqām. La troisième partie décrit divers outils d’analyse des hauteurs et du spectre d’une mélodie qui sont une aide à l’analyse – et à la compréhension, sinon à une meilleure écoute – de ces musiques. En conclusion l’auteur appelle à implémenter l’enseignement des analyses vidéo-animées de hauteurs dans l’enseignement courant de l’ethnomusicologie, comme outil principal d’analyse des musiques “autres”.

Le dossier est accompagné d’un fichier Power Point contenant quelques exemples d’analyse avec curseur se déplaçant horizontalement sur l’écran, et de 41 analyses vidéo dont le temps total s’élève à 2 heures et 13 minutes.

Amine Beyhom: MAT for the VIAMAP – Maqām Analysis Tools for the Video-Animated Music Analysis Project,” Near Eastern Musicology Online 4 7 |2018-11| p. 145–256.

New book launch from Amine Beyhom / Publication du livre d’Amine Beyhom sur le chant byzantin

New book launch from Amine Beyhom

Publication du livre d’Amine Beyhom

 

THÉORIES BYZANTINES DE L’ÉCHELLE ET PRATIQUE DU CHANT BYZANTIN ARABE

(Byzantine Scales Theory and Arabian Byzantine Chant Praxis)

ISBN: 978-9953-0-3048-7

To buy the book, please follow this link / Pour acheter le livre, clicker sur ce lien.

Livre sur le chant byzantin - Amine Beyhom (page de garde)

English

Amine Beyhom’s new book on Byzantine chant offers a novel solution about Chrysanthos Madytos’ Theoretical system as well as an indepth tonometrical study of today’s praxis of the Byzantine chant in Lebanon.

 

About the author

  • Amine Beyhom is a musicologist specializing in scale theories and their praxis.
  • He has published the reference work ‘Théories de l’échelle et pratiques mélodiques chez les Arabes – Une approche systématique et diachronique’. The first tome was published by Geuthner, Paris, 2010.
  • He has written numerous ‘in-depth’ articles on modality, and founded two musicological reviews including the most recent NEMO-Online (http://nemo-online.org/) and is the director of CERMAA (Centre de Recherches sur les musiques Arabes et Apparentées – http://foredofico.org/CERMAA/) in Lebanon. He is a musician and a composer and has produced many CDs, concerts and various
    arts festivals within his company ‘Experimental Art Concept’.
  • He holds a Ph.D. since 2003, followed by his Habilitation in 2010 at the Université Paris-Sorbonne.
  • Since 2005, Amine Beyhom has mainly devoted his time to the teaching of musicology and the writing of his works.

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  • Figure Hors Texte 8 of the book: scales for the 3rd mode of Byzantine liturgical chant

 

Short description

  • The book has four chapters with a synthesis of about 50 pages and an appendix devoted to the origins of Byzantine chant, discussing among others the “Byzantine organ”.
  • The first chapter discusses Mīkhāʾīl Mashāqa’s works and analyses various theories.
  • The second chapter discusses the Arabian perception of Byzantine chant theories and the differences between the two major 20th-century theories.
  • The third chapter is about the Greek sources of the 19th-20th centuries Byzantine theories.
  • The fourth chapter is about Byzantine chant as it is practiced in the Lebanon in both Catholic and Orthodox churches.

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Présentation Livre byzantin 151006-Images_Page_1French

Le nouveau livre d’Amine Beyhom sur le chant byzantin propose une approche comparative et analytique comportant une solution inédite pour le système théorique de Chrysanthos de Madytos.

 

Quelques repères biographiques

  • Amine Beyhom est musicologue, spécialisé dans les théories de l’échelle et leurs applications pratiques en musique.
  • Il est l’auteur du livre de référence « Théories de l’échelle et pratiques mélodiques chez les Arabes – Une approche systématique et diachronique » dont le Tome I (sur quatre tomes) a été publié par Geuthner en Novembre 2010.
  • Auteur de plusieurs articles de fond sur les musiques modales, fondateur de deux revues musicologiques (dont la plus récente est NEMO-Online – http://nemo-online.org/) et directeur du CERMAA (Centre de Recherches sur les musiques Arabes et Apparentées – http://foredofico.org/CERMAA/) au Liban, il est également musicien et compositeur, et a produit plusieurs disques, concerts et festivals d’arts du spectacle via sa société de production Experimental Art Concept.
  • Titulaire en 2003 d’un doctorat, puis en 2010 d’une Habilitation à diriger les recherches de l’université de la Sorbonne – Paris IV, Amine Beyhom se consacre exclusivement depuis 2005 à l’enseignement de la musicologie et à la rédaction de ses ouvrages sur la musique.

 

Pourquoi un livre sur le chant byzantin arabe ?

Les relations entre la musique modale orientale et le chant byzantin ont été très peu explorées à ce jour, probablement pour des raisons de compartimentage des spécialisations artistiques au sein des communautés religieuses au Proche et Moyen-Orient(s), mais également à cause de la nature liturgique, exclusive, du chant byzantin.

Il est néanmoins certain que des interactions nombreuses ont existé (et continuent de l’être) entre musiques de cette région et ce, depuis probablement la plus haute Antiquité. Il n’en est que plus étonnant qu’aucune recherche sérieuse sur le sujet ne soit disponible actuellement, à part des articles épars constituant de maigres contributions, parfois contradictoires et souvent partisanes, à l’étude de ce domaine.

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Le connaisseur sera encore plus étonné en relevant que le fondateur (vers 1820-1830) de la musicologie arabe moderne, le docteur Mīkhāʾīl Mashāqa avait basé sa description des théories de l’échelle arabe sur une comparaison entre celle-ci et l’échelle byzantine de l’époque, en considérant d’ailleurs que la dernière était plus à même de reproduire la musique pratiquée par les Arabes que celle, qu’il dénomme « arabe » et qu’il a été le premier à introduire dans un écrit moderne, en quarts de ton égaux.

Cette comparaison, généralement occultée dans les écrits postérieurs s’inspirant du traité de Mashāqa, est restée orpheline dans la littérature traitant de la musique des pays arabes, bien qu’une copieuse littérature comparative existe, plus particulièrement depuis le début du xixe siècle, entre chant byzantin et musique ottomane ou turque.

C’est à partir de ce constat qu’Amine Beyhom décide d’entreprendre une comparaison approfondie entre les théories et les pratiques de ces deux musiques, avec des résultats qui sont exposés dans le livre proposé à l’attention du lecteur et que le présent document se propose de décrire succinctement.

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Court descriptif du contenu du livre et des résultats qui y sont exposés

Le livre comporte 4 chapitres ainsi qu’une synthèse d’une cinquantaine de page, un appendice (50 pages) consacré aux origines du chant byzantin (dont la fameuse question de l’« orgue des églises byzantines ») et, enfin, une série d’annexes consacrées à des problématiques particulières de ce chant.

Amine Beyhom se cantonne au début du livre à l’attitude du néophyte (qu’il a été au début de ses recherches [1]) et prend comme point de départ la comparaison effectuée par Mīkhāʾīl Mashāqa dans la première moitié du xixe siècle et ses échos dans la littérature contemporaine ; il expose dans un premier (court) chapitre les théories de ce musicologue tout en relevant certaines incohérences, concernant plus particulièrement le chant byzantin, dans le discours de musicologues du cru qui se sont intéressés à son traité.

Dans un deuxième chapitre Beyhom s’attaque aux représentations, par des spécialistes arabes de ce chant, des théories de l’échelle byzantine et met en exergue les différences entre deux théories principales, bien que toutes deux basées sur des principes qui semblent être équivalents ; une étude parallèle de la littérature disponible sur le sujet en langues occidentales courantes (française, anglaise, allemande) lui permet d’identifier la théorie byzantine proposée par Mashāqa comme étant celle de Chrysanthos de Madytos [2] tandis que les théories orthodoxes courantes de nos jours se basent sur une version modifiée qui est issue des travaux de la Commission de Musique du Patriarcat œcuménique [3] formée en 1881.

À partir de ce constat, l’auteur entreprend (Chapitre III) une vaste recherche sur les principes à la base de ces théories en s’appuyant sur les sources originales grecques ou en traduction, tout en développant dans l’Appendice une argumentation détaillée réfutant les arguments confinant le chant byzantin originel à une structure semi-tonale. Ce faisant, Beyhom applique une méthodologie qui lui permet de proposer une explication alternative de l’échelle byzantine proposée par Chrysanthos et relève une évolution fondamentale, plus politique que musicale, de la théorie du chant byzantin entre Chrysanthos de Madytos (1818) et la « Commission de musique » (1881).

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La théorie du chant byzantin étant ainsi remise en perspective, il restait à la confronter à la pratique de ce chant notamment, et pour rester dans le cadre d’un seul ouvrage, au chant byzantin au Liban, dans les deux liturgies orthodoxe et catholique [4] : en appliquant une méthodologie originale basée sur les recommandations précédentes de l’auteur dans plusieurs articles, et au bout de quelques années d’analyses de hauteurs et de comparaison des résultats, les conclusions apportées par Beyhom lui permettent de réaffirmer la primauté de la pratique musicale sur la théorie et de proposer de cantonner cette dernière au rôle, purement qualitatif, de guide non contraignant de la première.

Une vaste synthèse finale permet à l’auteur, au terme de ce quatrième chapitre, de resituer les théories et la pratique du chant byzantin dans le vaste courant de la musique de l’Orient Proche (de l’Occident) et de retracer leur évolution aux derniers deux siècles, en interaction avec les bouleversements géopolitiques qui ont rythmé la vie politique, sociale et culturelle de ces régions.

[1] C’est-à-dire vers 2005-2006.

[2] Qui devint après la rédaction de son traité sur le chant byzantin le métropolite (orthodoxe) de la ville de Durazzo (actuellement en Albanie).

[3] De Constantinople.

[4] Dans le rite catholique en Orient la liturgie est pratiquement identique à celle du rite orthodoxe qui en est l’origine.

(shortlink: http://foredofico.org/CERMAA/archives/584)

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Reminder / Rappel

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